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Une surface vierge, offerte aux ombres des arbres, de manière à ce qu'elles viennent s'y projeter, et révéler leur richesse plastique : mouvement des branches au vent, qualités de netteté ou de flou selon l'éloignement. Sur l'écran se forme une image de cette lumière captée. Chaque carré fonctionne comme un écran indépendant sur lequel serait projeté un petit film, avec le caractère hypnotique qu'il implique. Cette captation est en direct : ce film est sans début ni fin, il n'a d'autre auteur que la nature elle‑même, c'est à dire le hasard (si par "hasard" on entend l'infinité des déterminismes qui président à l'organisation de la nature). C'est au fond le film du monde lui‑même qu'on prend le temps de regarder.